• Le corps mental (l'esprit) est symbolisé par un demi-cercle ouvert vers le ciel. Il représente les croyances, les pensées, l’intuition, le spirituel, la capacité à aller dans les rêves et l’imaginaire.

  • Le corps émotionnel (les émotions) est représenté par une croix au niveau du cœur et du plexus. Il symbolise l'homme (la barre horizontale est la relation aux autres et celle verticale la relation à soi, aux ressentis). C'est le siège des émotions (tristesse, peur, joie, colère, dégoût…).

  • Le corps physique (le corps) est dessiné par un carré ouvert sur la base. Il représente la terre et les membres inférieurs. Cela symbolise le corps et les sensations, les actions, la mise en mouvement et aussi l’ancrage, l’enracinement, le socle.

Le but recherché de la sophrologie est l'équilibre de vos corps mental, émotionnel, et physique par des exercices de respiration, de relaxation, des mouvements dynamiques et des exercices de visualisation positive. En sophrologie, un idéogramme chinois représente le concept de « l’homme total » vivant dans l’unité du corps, du cœur et de l’esprit, autrement dit l’homme debout en équilibre entre ciel et terre.

Le but de la sophrologie

Un équilibre si harmonieux est rare mais il représente un être idéal vers lequel nous pouvons nous rapprocher par le biais de la sophrologie.

Définition

Crée par le professeur Alfonso Caycedo (voir Les origines), ce néologisme tiré du grec ancien signifie :

  • SOS : sérénité, harmonie, équilibre

  • PHREN : esprit, conscience

  • LOGOS : étude, science

La sophrologie est donc la "science de la conscience en harmonie" autrement dit l'étude de de la conscience en équilibre.

Harmoniser sa conscience est simplement le fait de développer un équilibre entre ses émotions et ses comportements.

Il propose de nommer « conscience sophronique » un nouvel état de conscience qui se caractérise par sa nature sereine, positive, porteuse de valeurs mais que l’on doit conquérir. Cette conscience est différente de la conscience ordinaire et s’oppose à la conscience pathologique.

''Ut conscientia noscatur'' devise de la sophrologie signifiant ''afin que la conscience soit connue''

La sophrologie est une méthode élaborée dans les années 1960, par le professeur Alfonso Caycedo, neuropsychiatre d'origine colombienne [8].

Lors de sa spécialisation en Espagne, Alfonso Caycedo est témoin de certains soins brutaux (électrochocs sans anesthésie, coma insulinique) appliqués aux patients psychiatriques et se questionne sur l'utilité thérapeutique de ces actions sur la conscience. Cela va l'amener à s'intéresser de plus près à la conscience pour trouver une façon plus douce, plus humaine de traiter.

Il étudie donc Edmund Husserl, qui avait développé une méthode nommée la phénoménologie, dont l’objectif était l’étude de la conscience pure [6]. Il s’agissait d'un courant philosophique majeur au XXème siècle qui jusque-là n’avait pas été étudiée en médecine.

Alfonso Caycedo part en Suisse rejoindre le Dr. Binswanger qui avait adapté la méthode phénoménologique de Husserl à la psychiatrie. Il va se former à l'exploration de la conscience proposée par la réduction phénoménologie existentielle [1]. La sophrologie sera marqué profondément par ce mouvement philosophique c’est-à-dire que le but ultime de la sophrologie est de devenir une façon de vivre, « une quotidienneté » : elle permet de découvrir ce qu’est notre Essence, c’est-à-dire quelles sont nos capacités et nos valeurs propres. Cette meilleure connaissance de nous-même nous dirige vers l’Existence : vous vivez chaque instant de votre vie en conscience, sans être contraint par la routine du quotidien mais en devenant acteur de votre propre vie.

Encouragé par le Dr Binswanger, Alfonso Caycedo va entreprendre un voyage à travers l'orient (Inde, Tibet, Japon) pour parfaire ses recherches sur la conscience et lui apporter une approche plus corporelle. Il va étudier les différentes écoles de yoga, le bouddhisme tibétain et le zen japonais.

Fort de ses études scientifiques, son expérience personnelle et son intérêt pour améliorer la qualité de vie de ses patients, il va créer une nouvelle discipline médicale orientée vers l’étude de la conscience et la recherche de méthodes qui développeraient son équilibre : la sophrologie.

Les origines

[1] Binswanger Ludwig, Introduction à l'analyse existentielle, Edition de Minuit, 1971. ISBN 978-270730-183-3.

[2] Carl rogers, Le développement de la personne, Editions Dunod-InterEditions, 2005. ISBN 2-10-0499238-1.

[3] Chéné Patrick-André, Sophrologie Tome 1: Fondements & Méthodologie, Editions Ellébore, 5ème édition, 2014. ISBN 979-1-02300-019-1.

[4] Chéné Patrick-André, Sophrologie Tome 2: Champs d'application, Editions Ellébore, 5ème édition, 2015. ISBN 979-1-02300-040-5.

[5] Chignagué Jean-Claude, Sophrologie, pratiques de la connaissance de soi, Editions du Rocher, 1995. ISBN 978-226802-006-8.

[6] Husserl Edmund, Méditation cartésiennes. Introduction à la phénoménologie, Librairie philo., J. Vrin, 1953. ISBN 978-2-7116-1133-1.

[7] Platon, La République Livre VII, traduction d'Émile Chambry, Société d'édition "Les Belles Lettres", Paris, 1993.

[8] Site web officiel du Professeur Alfonso Caycedo: https://alfonsocaycedo.com/biographie/.

[9] Zuili Alain, 40 courtes séances de sophrologie pour mieux gérer le quotidien, Editions Trédaniel, 2017. ISBN 978-2-7029-1427-4.

Sources et Références